학술논문

"They Stopped the Lives of Others": Stateless Palestinians Facing Bureaucratic Violence in Sweden.
Document Type
Article
Source
Refuge (0229-5113): Canada's Journal on Refugees / Revue Canadienne sur les Réfugiés. 2023, Vol. 39 Issue 2, p1-16. 16p.
Subject
*PALESTINIANS
*VIOLENCE
*BUREAUCRACY
*POLITICAL refugees
*MODERN society
*STATELESSNESS
Language
ISSN
0229-5113
Abstract
Les appels officiels à quitter la Suède pour les demandeurs d'asile déboutés ignorent les difficultés et les préjudices subis par les personnes apatrides qui ne peuvent pas retourner dans leur ancien pays de résidence car elles n'ont pas la citoyenneté. Les personnes apatrides sont coincées dans un vide juridique et sont dans une situation où le retour ou l'obtention d'un permis de résidence dans un avenir proche leur sont tous deux impossibles. Pour comprendre la logique qui sous-tend ce vide juridique, ses conséquences et la manière dont il est produit et reproduit par la bureaucratie de l'immigration suédoise, cet article étudie trois ensembles de données: des entretiens avec sept Palestiniens apatrides, les lignes directrices internes de l'Agence suédoise de la migration pour les procédures de retour, et les rapports de cette même agence sur la situation des personnes apatrides dans les pays de déportation désignés. Inspiré par les réflexions de Hannah Arendt sur la condition d'apatride et les sociétés modernes bureaucratisées, l'article révèle la grande difficulté à accéder aux droits pour les personnes apatrides et à tenir qui que ce soit responsable des décisions prises par les autorités suédoises chargées des migrations. De plus l'article démontre comment le vide juridique induit deux technologies interconnectées à des niveaux multiples au sein des autorités migratoires: l'ignorance et le consentement répressif. En tant que vases communicants, ces technologies constituent une violence bureaucratique. Tout en diminuant l'accès des migrants à la sécurité et à la dignité, la violence est entretenue par des changements législatifs et est insidieusement cachée du débat public. [ABSTRACT FROM AUTHOR]