학술논문

Agroecological farming, flowering phenology and the pollinator–herbivore–parasitoid nexus regulate non‐crop plant reproduction.
Document Type
Article
Source
Journal of Applied Ecology. Aug2022, Vol. 59 Issue 8, p2046-2058. 13p.
Subject
*POLLINATORS
*PLANT diversity
*WILD flowers
*PLANT reproduction
*CROPS
*POLLINATION by insects
*FLOWERS
*PHENOLOGY
Language
ISSN
0021-8901
Abstract
Résumé: L'agroécologie favorise la biodiversité des plantes cultivées et non cultivées pour attirer les insectes utiles qui fournissent des services de pollinisation et de biocontrôle aux cultures. Les plantes non cultivées (semées ou adventices) font partie intégrante de ces interactions entre espèces qui soutiennent les insectes utiles. Cependant, la manière dont l'augmentation de la complexité biotique par la gestion agroécologique (diversification des cultures, infrastructure écologique) influence les interactions mutualistes et antagonistes des insectes qui régulent la reproduction des plantes non cultivées reste peu comprise.Une expérience réalisée à l'échelle d'une ferme n'utilisant pas de pesticides (125 ha) nous a permis de tester l'impact des pratiques agroécologiques sur la reproduction individuelle d'espèces de plantes non cultivées (Cyanus segetum, Centaurea jacea) ainsi que sur leurs interactions avec des organismes mutualistes (pollinisateurs) et antagonistes (prédateurs des semences‐parasitoïdes). Les deux espèces de plantes sont dépendantes des pollinisateurs pour leur reproduction mais ont une phénologie de floraison différente.La production de graines et les interactions entre les espèces impliquant C. segetum et C. jacea (introduites de manière aléatoire en bordure de champ) ont été corrélés avec l'hétérogénéité des ressources florales à l'échelle de la plante (par exemple, le nombre de fleurs), de la communauté locale (richesse/abondance des fleurs sauvages semées ou présentes dans les bordures enherbées), et du paysage local (diversification des cultures, zone d'habitat semi‐naturel ou cultures à floraison massive).Lorsque la diversité et l'abondance de la flore non cultivée sont à leur maximum (pic saisonnier), les interactions antagonistes ont faiblement régulé la formation des graines chez C. segetum tandis que les bénéfices apportés par l'activité des pollinisateurs étaient prédominants. A l'inverse, C. jacea qui fleuri après le pic de diversité/abondance des fleurs non cultivées, a bénéficié de l'augmentation du taux de parasitisme des herbivores et de l'activité des pollinisateurs grâce à la couverture paysagère locale d'habitats semi‐naturels et de cultures à floraison massive.La gestion agroécologique a produit des gradients spatiaux et temporels dans la disponibilité des ressources florales cultivées et non cultivées modifiant les interactions entre les pollinisateurs ou les herbivores‐parasitoïdes ainsi que la formation des graines des plantes Cyanus segetum et Centaurea jacea. Le degré de chevauchement phénologique entre la floraison de C. segetum et C. jacea et les ressources florales dans la communauté locale ou le paysage a dicté le type et le niveau d'exposition aux interactions entre insectes influençant la reproduction. La conception de pratiques agroécologiques visant à fournir des services de pollinisation et de biocontrôle doit tenir compte de la manière dont les effets varieront en fonction des caractéristiques des espèces et de l'ensemble des interactions mutualistes (pollinisation) et antagonistes (herbivorie, parasitisme) régissant la reproduction des plantes non cultivées. La gestion agroécologique favorisant les interactions avec les insectes bénéfiques peut contribuer à rétablir les populations fonctionnelles de plantes non cultivées et la biodiversité associée, ce qui pourrait réduire la fréquence des interventions de gestion (par exemple, le réensemencement des bandes fleuries). [ABSTRACT FROM AUTHOR]