학술논문

Hélène Grégoire (De la terre à l'écriture)
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French
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Abstract
Gardienne d'une étonnante mémoire, Hélène Grégoire nous conte l'itinéraire d'une vie de femme où rien ne laissait pressentir qu'elle serait celle d'un écrivain. Née dans une famille de paysans de la Mayenne, elle est tour à tour servante, sommelière, fabricante de biscottes au Havre, puis boulangère à Montréal, enfin tenancière d'un café à Genève. Ses livres relatent les péripéties de cette vie dont elle sait avec talent et sensibilité dégager le sens. Un témoignage d'une qualité humaine inouïe. 00:00:00 – 00:00:27 (Séquence 0) : Générique de début du Plans-Fixes consacré à Hélène Grégoire, sur le thème "De la terre à l'écriture", et tourné à Founex le 9 février 1989. L'interlocuteur est Jacqueline Allemand. 00:00:27 – 00:01:12 (Séquence 1) : Jacqueline Allemand rappelle qu'Hélène Grégoire est née au début du XXe siècle, dans une famille de paysans, en France à Champfrémont, dans le département de la Mayenne. Elle explique que Grégoire n'a fait que trois ans d'école, mais qu'elle a publié son premier livre, "Poignée de terre", en 1964. Au moment de l'interviewer, elle rappelle que l'écrivain s'apprête à publier son onzième livre. 00:01:13 – 00:02:28 (Séquence 2) : L'interviewer demande à Hélène Grégoire ce qui a nourri son oeuvre, quelle a été sa trajectoire jusqu'à Founex. Elle répond que sa trajectoire est un miracle qu'elle compare à un coup de vent arrachant une fleur à un arbre pour l'emporter au loin et la faire se nourrir d'autres vies et d'autres paysages, renaître d'elle-même. Elle précise que rien ne la préparait à ce grand voyage à travers le monde ni à la difficulté de vivre. Elle se l'explique par sa naissance dans une famille de paysans qui n'attendait d'elle qu'une relève dans le dialogue avec la terre et le labeur. 00:02:29 – 00:04:16 (Séquence 3) : Hélène Grégoire parle de son destin qui a voulu autre chose que la paysannerie pour elle. Elle explique être née faible, de constitution fragile dans une famille d'êtres forts, où la valeur se mesurait à la charge qu'on pouvait porter même enfant. Elle explique qu'il en fallait toujours plus. Elle-même ne pouvait rien porter : elle se souvient qu'elle ne pouvait même pas soulever les sabots en bois de sa mère, à l'âge de 4 ans et que son frère l'avait donc déclarée bonne à rien. Elle a donc appris très tôt qu'elle ne pouvait gagner son pain et était une bouche en trop. 00:04:18 – 00:05:06 (Séquence 4) : L'interviewer interroge Hélène Grégoire sur sa grand-mère. Elle explique que sa grand-mère lui a permis de se libérer de sa fragilité en lui faisant découvrir une force différente, par exemple en lui montrant le soleil levant comme force nourricière. 00:05:08 – 00:06:31 (Séquence 5) : Hélène Grégoire explique qu'elle a vécu chez sa grand-mère de trois à dix ans et a dû en partir au moment de la première guerre mondiale. Son père bien qu'ayant quatre enfants, a voulu s'engager pour défendre sa terre ; et ne trouvait pas juste que ses frères et soeurs travaillent aux champs pendant qu'elle était chez sa grand-mère. Il l'a donc emmenée en Normandie, où il avait loué une ferme de 75 hectares, pour qu'elle gagne son pain. 00:06:34 – 00:07:44 (Séquence 6) : Hélène Grégoire raconte son adolescence dans une ferme de Normandie, où elle travaillait la terre avec ses frères et soeurs et sa mère. L'interviewer lui demande ce qui a été le plus dur. Elle explique que son frère à 18 ans s'est engagé lui aussi en 1917, plus précisément fin 1916. Son père est alors rentré de la guerre, alcoolique car on leur donnait de l'éther mélangé à du vin pour faire tenir les hommes. Son frère est aussi rentré plus tard, les poumons brûlés par les gaz. 00:07:48 – 00:09:30 (Séquence 7) : Hélène Grégoire parle de la première guerre mondiale, sur des images d'une photographie de famille. Elle explique qu'il lui est quand même arrivé une belle chose pendant cette période : elle s'est intégrée dans sa famille, en travaillant à la mesure de ses forces et donc en reprenant contact avec les siens, dans la tradition terrienne ; et avec la nature. Elle explique qu'elle trayait les vaches avec sa sœur et ramenait sur un carcan les pots de lait, de vingt litres chacun. Comme elle peinait à porter, sa sœur la menaçait de ne pouvoir manger son pain si elle n'y arrivait pas. Elle pense qu'à l'époque elle mangeait du pain qu'elle n'avait pas gagné, mais elle était peinée que sa sœur ne comprenne pas combien c'était dur pour elle d'accomplir le même travail. 00:09:34 – 00:12:14 (Séquence 8) : L'interviewer demande à Hélène Grégoire de lui raconter comment s'est passée la transition entre son monde terrien et le reste de sa vie. Grégoire explique que quand son frère est mort, sa mère a mis la terre sur sa tombe comme elle aurait bordé son lit, et qu'elle-même ne l'avait pas supporté. Donc, un jour, elle n'est pas allée à la messe et a rencontré dans la campagne un homme bien habillé en voiture qui cherchait un endroit où manger. Elle l'a conduit dans la ferme, il est revenu plusieurs fois et l'a demandée en mariage. Elle explique qu'elle s'est mariée parce qu'elle était folle du mystère qu'il représentait. 00:12:19 – 00:13:18 (Séquence 9) : Hélène Grégoire raconte sa vie après son mariage et comment elle a découvert un monde urbain pourri par l'argent. Le drame qu'elle a vécu alors est raconté dans son livre "Naissance d'une femme". Cela - l'échec de son mariage - lui aura au moins apporté la volonté d'être libre et une femme responsable selon elle. Elle dit qu'elle a payé ce choix assez cher, mais ne l'a jamais regretté. 00:13:24 – 00:14:21 (Séquence 10) : Hélène Grégoire parle de son divorce et de sa relation avec sa famille alors. Elle explique l'avoir laissée dans l'ignorance de ce drame, car elle ne savait pas comment le vivre elle-même. Elle est restée à Paris et a travaillé dans un café en face de la prison de la Santé comme servante pour vivre. Elle remarque que les gens dans cet endroit autour d'elle étaient aussi malheureux qu'elle et la prenaient pour une demeurée. 00:14:28 – 00:15:32 (Séquence 11) : Hélène Grégoire raconte que deux ans après son divorce et après avoir travaillé comme servante, elle a travaillé dans une boulangerie. Elle a alors dit à ses parents son divorce et sa mère a été la plus dure dans sa réaction. Son père lui a demandé si son mari était pire que lui et dans l'affirmative, lui a dit qu'elle avait bien fait de divorcer. 00:15:39 – 00:17:30 (Séquence 12) : Hélène Grégoire raconte sa rencontre avec Emile le boulanger et le changement qui en a résulté. Lui aussi avait fait la première guerre mondiale et ses parents étaient voisins de ferme avec ceux d'Hélène Grégoire. Elle ne le connaissait pas vraiment puisqu'il avait environ quinze ans de plus qu'elle. Il était marié et travaillait dans une boulangerie : il lui a proposé de travailler avec lui, quand il a ouvert la sienne propre au Havre, car sa femme n'en avait pas la force. 00:17:38 – 00:19:04 (Séquence 13) : Hélène Grégoire parle de la période où elle travaillait dans la boulangerie de son ami Emile. C'est elle qui a eu l'idée de monter une fabrique de biscottes, en voyant la boîte de nuit en face de la boutique et en pensant que les gens fréquentant ce type d'endroit ne pouvaient pas manger de pain le lendemain car ils ne pourraient pas le digérer. Emile et elle ont donc monté une fabrique de biscottes avec une recette qu'Emile a inventée. 00:19:12 – 00:19:47 (Séquence 14) : Hélène Grégoire raconte comment elle a réussi matériellement avec sa fabrique de biscottes et l'interviewer lui demande si elle a ainsi pris sa revanche sur le pouvoir qu'avait exercé l'argent sur elle auparavant. Grégoire explique en avoir tiré beaucoup d'orgueil tout en gardant sa fragilité intérieure. 00:19:56 – 00:21:19 (Séquence 15) : L'interviewer parle à Hélène Grégoire de l'année 1939, de l'arrivée de la guerre alors qu'elle travaillait à la boulangerie et vendait des biscottes. Elle lui demande comment elle a envisagé cette deuxième guerre dans son existence. Grégoire explique que cette fois-ci, elle n'a pas eu le temps de rentrer dedans : tout le monde a basculé dans la guerre, une fois la drôle de guerre passée, sans n'y comprendre rien. Quand les Allemands ont avancé sans pouvoir être retenus, il y a eu la panique et l'évacuation du nord au sud. Elle a dû partir à son tour. Emile est parti avec sa femme Mauricette et des ouvriers pour aller en Normandie chez la mère d'Hélène Grégoire. Cette dernière est restée seule à la maison, dans la propriété au dessus du Havre. Elle explique qu'à ce moment, elle avait beaucoup changé puisqu'elle n'était plus pauvre et que son essence avait presque disparu. 00:21:28 – 00:23:24 (Séquence 16) : Hélène Grégoire explique qu'avec la seconde guerre mondiale, elle s'est trouvée rejetée dans le monde. Elle a été évacuée sur un bateau belge qui a été bombardé. Il y avait des mines partout et elle pensait que tout allait exploser : un des bateaux a même sauté avec 500 ou 600 Havrais dedans. Elle était seule dans le bateau rempli d'hommes affectés spécialement et quand le bateau a été soulevé de l'eau par les explosions, elle a crié pour savoir si quelqu'un savait nager et pouvait l'aider en cas de naufrage. Rétrospectivement, elle pense qu'elle aurait dû demander de l'aide à Dieu, au vu de sa croyance en lui, mais elle demandé l'aide d'un être. Elle ne sait pas maintenant pourquoi elle a fait cela. Ensuite, elle et d'autres ont été évacués jusque chez sa mère. Elle a marché de Ouistreham jusqu'en Normandie, ce qui correspond à 200 kilomètres. Elle se compare à un troupeau sans logis ni berger, qui dormait dans les fossés. 00:23:33 – 00:24:38 (Séquence 17) : L'interviewer demande à Hélène Grégoire si c'est bien pendant la période de guerre qu'elle s'est remariée. Elle répond qu'elle s'est effectivement mariée suite à l'exode pendant la guerre. Elle explique qu'au Havre, l'argent lui donnait l'impression d'être forte et que la guerre lui a rappelé qu'elle était faible. Elle ne s'est donc pas sentie assez forte pour traverser la guerre seule et a donc accepté la demande de son mari actuel. 00:24:48 – 00:26:00 (Séquence 18) : L'interviewer revient sur les circonstances difficiles de sortie de la guerre pour Hélène Grégoire : sa maison était détruite lors du dernier bombardement du Havre et elle-même était atteinte d'une furonculose sévère. Grégoire explique que son équilibre et sa raison avaient basculé au moment de la libération. Son mari a donc voulu l'aider et sur conseil du médecin, ils ont déménagé à Genève pour changer d'atmosphère. 00:26:10 – 00:29:38 (Séquence 19) : Hélène Grégoire explique qu'une fois émigrée à Genève pendant la guerre, sa dépression a duré cinq ans. Elle raconte qu'elle a eu deux ans de dépression terrible, de lucidité affreuse : elle ne comprenait pas que son mari s'aveugle sur elle car elle se pensait morte. Mais c'est son amour qui l'a sauvée, car il s'est mis à travailler dans le repoussage, alors qu'il était organiste, pour lui acheter des médicaments. Le remède est venu d'ailleurs : son mari est allé chercher un professeur de grammaire, Robert Junod, pour l'occuper avec d'autres pensées que celles de la guerre. Junod lui a fait faire des rédactions, ce qui a fait naître l'écrivain en elle, sans qu'elle ne le sache. 00:29:49 – 00:31:06 (Séquence 20) : Hélène Grégoire explique qu'elle est passée de la rédaction à l'écriture de ce qu'elle voulait, sur demande de son professeur de grammaire, Robert Junod. Elle n'avait pas vraiment envie d'écrire et s'est servie de son enfance, sans savoir qu'elle allait ainsi écrire "Poignée de terre". Elle explique que ce livre a été très facile pour elle, car elle n'a fait que puiser dans sa mémoire et son vécu. Plus tard, elle s'est demandé comment ce livre était venu au monde. C'est pour cela qu'elle a ensuite écrit "Naissance d'une femme" : pour être sûre d'avoir bien écrit ce roman. Elle met ce doute sur le compte de la dépression : seule l'écriture lui permettait de sortir du vide. 00:31:17 – 00:31:33 (Séquence 21) : L'interviewer demande à Hélène Grégoire si le fait de commencer à écrire lui a servi de psychanalyse. Grégoire répond que le passé est venu à son secours et rejette le terme de psychanalyse. 00:31:45 – 00:31:58 (Séquence 22) : L'interviewer demande à Hélène Grégoire pourquoi son livre "Poignée de terre" est paru en 1964 alors qu'elle l'a écrit en 1950. Elle répond qu'elle et son mari sont partis au Canada en 1950 et que son manuscrit était au fond d'une malle. 00:32:10 – 00:33:07 (Séquence 23) : L'interviewer demande à Hélène Grégoire pourquoi elle est partie au Canada. Elle répond qu'elle voulait trouver un pays où elle pourrait refaire sa famille. Elle vivait alors à Genève avec son mari, mais cela ne lui suffisait pas : il lui fallait une famille, même si elle n'était pas née d'elle. Les membres de cette famille étaient donc son mari, la fille qu'elle a élevée, Emile et sa femme. 00:33:20 – 00:33:23 (Séquence 24) : Hélène Grégoire explique qu'elle a passé cinq ans difficiles au Canada et cinq ans aux Etats-unis, où la vie a été plus facile. 00:33:36 – 00:34:22 (Séquence 25) : L'interviewer demande à Hélène Grégoire si elle a pu retrouver son indépendance de femme dans les années où elle a émigré au Canada puis aux Etats-Unis. Grégoire explique qu'elle a retrouvé son indépendance quand elle a accepté d'être prisonnière. Matériellement, elle n'avait plus envie de devenir riche, mais elle voulait pouvoir nourrir sa famille et faire plaisir à sa fille. 00:34:35 – 00:34:55 (Séquence 26) : L'interviewer demande à Hélène Grégoire pourquoi elle n'est pas restée en Amérique. Grégoire répond qu'en effet la vie leur était facile là-bas et que cela leur a permis de mettre de côté pour rentrer. Elle voulait rentrer à cause de sa mère et souhaitait que sa fille, d'environ vingt ans, puisse choisir son compagnon de vie sans attendre que sa mère le lui choisisse. 00:35:08 – 00:36:21 (Séquence 27) : Hélène Grégoire explique qu'elle est retournée à Genève en 1960 et que si pour son mari, ce retour fut facile, il le fut beaucoup moins pour elle, car bien qu'ayant vécu cinq ans en Suisse auparavant, elle ne l'avait pas vraiment vue. Elle gardait le souvenir d'une chose : quand elle et son mari étaient arrivés la première fois en Suisse sans rien à eux, les gens leur avaient donné des tickets de rationnement pour le pain, les avaient accueillis avec beaucoup de générosité. Elle dit que cela avait changé en 1960, mais qu'elle aussi était différente : au final, le changement était plus accentué de son côté que chez les Suisses, notamment dans la conception de la famille. 00:36:35 – 00:37:27 (Séquence 28) : Hélène Grégoire raconte l'expérience du Monaco. Elle pensait que sa fille resterait à New York, mais cette dernière est venue en Suisse également. Sa fille a trouvé un emploi dans une discothèque, à la rue du Rhône, ce qui la mécontentait. Sa fille voulait néanmoins vivre avec elle et lui a presque imposé de faire le cours des cafetiers et d'en ouvrir un avec elle. 00:37:41 – 00:39:02 (Séquence 29) : Hélène Grégoire explique comment elle est devenu patronne de café. Elle ne s'en sentait pas les dispositions et se l'explique par le destin, puisqu'elle n'a jamais rien choisi. L'expérience a duré dix ans, la période la plus heureuse de la vie professionnelle de Grégoire, car elle a justifié tout son parcours, de la campagne à Paris, l'apprentissage de l'argent et de la douleur qu'il peut engendrer. Pour cela, elle est allée à l'école pour apprendre ce qu'elle voulait de la vie et accepter son destin. 00:39:17 – 00:39:53 (Séquence 30) : Hélène Grégoire raconte son expérience de travail au Monaco, un café. Du fait de son expérience d'émigrée au Canada, elle a pu accueillir les clients émigrés de manière plus ouverte. 00:40:08 – 00:44:16 (Séquence 31) : Hélène Grégoire parle de son expérience professionnelle au Monaco, un café en périphérie, rue des Gares. Elle avait donc la clientèle des bureaux de la gare, des transporteurs et des voyageurs. Puis les Espagnols se sont installés dans le quartier et n'ont pas très bien été accueillis puisque le quartier était très replié sur lui-même. Hélène Grégoire et sa fille ont donc pris le café, la mère faisant le cours des cafetiers avant. Elle explique avoir eu l'impression de revenir à l'école à Champfrémont où elle ne comprenait rien de ce qu'on lui apprenait. Elle a découvert qu'apprendre à tenir un café se faisait en le tenant effectivement et non pas avec des cours. Elle a donc appris le métier en regardant la sommelière faire. Les clients l'appréciaient car elle mettait plus d'alcool dans les arrosés par inexpérience. Cette expérience lui a profité car elle a réalisé ce qu'avait été la vie de son père, alcoolique. C'est comme cela qu'elle lui a pardonné : en gérant les clients qui buvaient trop et qu'elle tutoyait pour abolir la distance. A ce moment, elle avait 58 ans et était donc assez sûre d'elle pour agir de la sorte. Elle explique cette relation d'amour avec ses clients et le fait qu'elle ait recréé son village dans la ville avec le Monaco. 00:44:31 – 00:46:56 (Séquence 32) : Hélène Grégoire parle de la parution de son livre "Poignée de terre". Elle ne pensait pas que ce livre eût une valeur quelconque et explique que c'est son mari et Robert Junod qui ont décidé cela sans lui demander son avis, car sinon elle n'aurait pas accepté. L'interviewer rappelle qu'elle a écrit onze livres au total et lui demande si pour elle être écrivain est un métier. Grégoire répond qu'elle ne saurait accepter qu'écrire soit un métier : pour elle, c'est un reçu qu'elle rend. Elle explique que sa vie et ses expériences forment une terre qu'elle a labourée de ses peurs, ses questions et ses joies : cela forme une nourriture qu'elle veut transmettre plutôt que la laisser mourir. Elle pense qu'elle se doit de rendre à ceux qui sont comme elle a été : l'écriture lui a été donnée pour cela, sans qu'elle ne la choisisse vraiment. 00:47:12 – 00:48:50 (Séquence 33) : L'interviewer parle de l'authenticité et l'accessibilité des livres d'Hélène Grégoire et lui demande si elle a voulu transmettre la vie de la vie. Grégoire explique que son oeuvre porte sur la vie, donnée ou prise et parle du risque de prendre et donner, et d'accepter la souffrance pour être plus libre. 00:49:07 – 00:50:10 (Séquence 34) : L'interviewer parle des thèmes de la famille et de la fraternité dans l'œuvre d'Hélène Grégoire et dans sa vie, à travers ses lecteurs, les gens qu'elle a accueillis dans son café et en général. Grégoire explique qu'elle n'a été que trois ans à l'école où elle n'a appris qu'une chose : ne pas se tromper de chemin et dans le cas inverse, accepter de s'être trompé et agir justement pour la communauté. 00:50:27 – 00:50:44 (Séquence 35) : Générique de fin du Plans-Fixes consacré à Hélène Grégoire, sur le thème "De la terre à l'écriture", et tourné à Founex le 9 février 1989. Lien aux découpage sur la base de données original
Commune de Founex, Amis d'Hélène Grégoire, Loterie de la Suisse Romande.
Événements : guerre mondiale 1; guerre mondiale 2