학술논문

Excessive unilateral proliferation of spermatogonia in a patient with non-obstructive azoospermia – adverse effect of clomiphene citrate pre-treatment?
Document Type
article
Source
Basic and Clinical Andrology, Vol 30, Iss 1, Pp 1-11 (2020)
Subject
Azoospermia
Clomiphene citrate
Male infertility
Spermatogonia
Blood-testis barrier
Sertoli cell function
Medicine (General)
R5-920
Language
English
ISSN
2051-4190
Abstract
Résumé Contexte Chez les hommes infertiles qui présentent une azoospermie non obstructive (NOA), le citrate de clomifène a été proposé comme pré-traitement avant la chirurgie pour extraction testiculaire de spermatozoïdes (TESE), surtout quand la testostérone sérique est basse. Présentation du cas Nous rendons compte, ici, d’un patient azoospermique de 33 ans avec antécédent de traitements répétés par TESE « frais » et par citrate de clomifène (50 mg/jour sur 6 mois) avant de subir une biopsie testiculaire bilatérale assistée microscopiquement. L’étude histologique et immunohistochimique a révélé un arrêt hétérogène de la spermatogénèse au stade de spermatogonies ou de spermatocytes primaires, avec des foyers de spermatogenèse préservée jusqu’au stade de spermatides allongées dans le testicule droit. Dans le testicule gauche, la majorité des tubules (>70%) ne présentaient ni lumière tubulaire ni épithélium séminifère régulier mais un grand nombre de cellules spermatogonies-like. Ces cellules se sont avérées être des spermatogonies normalement différenciées (positives pour l’antigène 4 associé au mélanome (MAGEA4), négatives pour la phosphatase alcaline placentaire (PlAP)) avec une activité proliférative accrue (positives pour l’antigène nucléaire de prolifération cellulaire (PCNA)) et un taux un peu plus élevé de cellules apoptotiques. Comparée à celle d’un tissu témoin avec spermatogenèse normale, l’expression des récepteurs aux hormones sexuelles, récepteur aux androgènes (AR), récepteur aux estrogènes (ER) alpha et récepteur 1 à la protéine G couplée aux estrogènes (GPER1), n’était pas modifiée dans les échantillons du patient. Les cellules de Sertoli semblaient matures (positives à la vimentine, négatives cytokératine 18), tandis que l’expression de la protéine 1 de la zone occludens (ZO-1), de la claudine 11, et de la connexine 43 était absente ou délocalisée dans les tubules présentant une abondance de spermatogonies. Conclusion Ces résultats suggèrent que la formation de la barrière hémato-testiculaire est perturbée dans les tubules affectés. À notre connaissance, il s’agit de la première observation d’une prolifération excessive et non maligne de spermatogonies chez un patient avec NOA. Bien que les mécanismes moléculaires sous-jacents restent à élucider, nous supposons que cette pathologie inhabituelle a été déclenchée par le traitement au citrate de clomifène à haute dose précédant la biopsie testiculaire.