학술논문

Érysipèle : profil épidémiologique et présentation clinique.
Document Type
Article
Source
Revue de Médecine Interne. Jun2018 Supplement 1, Vol. 39, pA238-A239. 1p.
Subject
Language
French
ISSN
0248-8663
Abstract
Introduction L’érysipèle est une dermo-hypodermite aiguë bactérienne essentiellement due au streptocoque. L’objectif de notre étude était de décrire le profil épidémio-clinique, thérapeutique et évolutif de cette infection fréquente au Maroc. Patients et méthodes Étude rétrospective, menée sur des dossiers de patients hospitalisés pour érysipèle dans notre service durant la période allant de janvier 2005 au janvier 2016. Résultats Au total, 152 malades ont été colligés, répartis en 115 hommes (76 %) et 37 femmes (24 %). L’âge moyen était de 54,5 ± 16,6 ans. Les antécédents pathologiques les plus rapportés étaient l’obésité (61 %), le diabète (35 %), l’HTA (30 %) et la cardiopathie (15 %). Localement, 10 % des malades avaient un lymphœdème, 9 % une insuffisance veineuse, 2 % un ulcère de la jambe. La porte d’entrée était un intertrigo inter-orteil mycosique (78 %), une chirurgie locale (13 %). Il s’agissait du premier épisode dans 70 %, d’une troisième voir plus dans 6 % des cas. Les membres inférieurs étaient touchés dans % des cas, de façon bilatérale (90 %), les membres supérieurs (3 %), et la face (7 %). Cliniquement, l’aspect bulleux était noté dans 28 %, l’aspect hémorragique dans 20 %, l’aspect abcédé dans 11 % et l’aspect nécrotique dans 6 %. Une adénopathie satellite était retrouvée dans 37 %. Vingt-deux pour cent ont présenté des globules blancs ˃ 12 000 μL et une VS ˃ 40 mm/h. La durée moyenne d’hospitalisation en jours était 9,7 ± 5,3. Le traitement de première intention était la pénicilline G par voie parentérale (54), l’association amoxicilline-acide clavulanique (36 %) et la pristinamycine (3 %). L’évolution était favorable dans 90 %. Discussion Notre travail souligne certaines particularités de l’érysipèle dans notre région : la prédominance masculine ; la fréquence des formes récidivantes, d’où l’importance d’une prévention secondaire efficace ; la fréquence des formes bulleuses et hémorragiques, discutant l’intérêt de corriger les facteurs de risques et la surveillance étroite ; la fréquence des formes d’érysipèle sans signes inflammatoires biologiques marqués, d’où l’intérêt de chercher des marqueurs cliniques de gravité ; l’évolution favorable sous monothérapie par pénicilline est la règle, d’où l’intérêt de prévenir les résistances. Conclusion L’érysipèle est une infection fréquente. La récidive est la principale complication à long terme. La prise en charge des facteurs favorisant les complications et les récidives permet la diminution de la durée d’hospitalisation et le coût socio-économique. [ABSTRACT FROM AUTHOR]