부산대학교 도서관

Des nombreuses mulettes (ordre des unionidés) présentent un système inhabituel de double hérédité uniparentale (DHU) de l'ADN mitochondriale (mt). Chez les espèces présentant une DHU, les mâles possèdent un génome mt transmis par la mère (type F) et un génome mt transmis par le père (type M). Ces génomes contiennent des gènes à cadres de lecture ouverts (open reading frame ou orf) non canoniques, appelés f-orf et m-orf , présents dans les génomes mt M et F, respectivement. Ces gènes interviendraient dans le développement sexuel chez les unionidés. Quand des espèces gonochoriques deviennent hermaphrodites, un phénomène qui s'est produit plusieurs fois chez les unionidés, elles perdent leur génome mt de type M et les gènes f-orf évoluent de manière dramatique. Les protéines F-ORF qui en résultent sont très divergentes sur le plan de la séquence primaire de nucléotides, des aminoacides inférés et des propriétés hydrophobes; ces gènes (et protéines) sont appelés orf hermaphrodites ou h-orf (et H-ORF). Nous avons comparé les motifs de divergence en ce qui concerne l'hydrophobicité pour les protéines H-ORF chez des hermaphrodites et les protéines F-ORF chez des espèces gonochoriques étroitement apparentées par rapport à des divergences reliées à la sous-unité 1 de la cytochrome c oxydase (cox1). Cette approche a été utilisée pour évaluer la possibilité de détecter des hermaphrodites cryptiques. Bien que des indices d'une transition récente à l'hermaphroditisme n'aient été décelés dans aucune des populations d'anodontes de l'Est (Pyganodon cataracta (Say, 1817)), nos analyses démontrent que les signatures moléculaires dans l'ADNmt peuvent être utilisées pour détecter l'hermaphroditisme chez les mulettes. [Traduit par la Rédaction] [ABSTRACT FROM AUTHOR]