학술논문

Impact oncologique de l'introduction précoce des DMARDs dans le traitement des effets indésirables rhumatologiques sous immunothérapies : résultats de la cohorte RHUMICI.
Document Type
Article
Source
Revue du Rhumatisme. 2023 Supplement 1, Vol. 90, pA73-A74. 2p.
Subject
Language
French
ISSN
1169-8330
Abstract
Depuis la révolution des immunothérapies anti-cancéreuses par inhibiteurs de checkpoint et l'élargissement de leurs indications, de plus en plus de patients présentent des effets indésirables immuno-induits, notamment rhumatologiques tels que l'arthrite inflammatoire. La prise en charge des effets indésirables immuno-induits rhumatologiques peut s'avérer difficile nécessitant l'usage de traitements anti-inflammatoires tels que les corticoïdes, et les disease-modifiying antirheumatic drugs (DMARD) synthétiques (cs-) ou biologiques (b-). Ces traitements peuvent potentiellement limiter l'efficacité anticancéreuse de l'immunothérapie. L'objectif de notre travail était d'évaluer l'impact des traitements de l'effet indésirable immuno-induit rhumatologique sur l'évolution oncologique. Nous avons mené une étude observationnelle rétrospective monocentrique au sein de notre centre hospitalo-universitaire. Les patients éligibles étaient des patients adultes traités par immunothérapie et adressés à des rhumatologues pour un effet immuno-induit rhumatologique. Les patients présentant un rhumatisme inflammatoire actif avant le début de l'immunothérapie et n'ayant pas été évalués par un rhumatologue ont été exclus. Les données ont été obtenues à partir des dossiers médicaux en utilisant une collecte de données standardisée. Entre juillet 2016 et octobre 2022, 71 patients ont été inclus. Les patients ont été répartis en 3 groupes en fonction de leur traitement rhumatologique: traitement symptomatique par analgésiques ou anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS, n = 12), corticoïdes systémiques (n = 34) ou csDMARD et/ou bDMARD (n = 25). Aucune différence significative n'a été retrouvée entre les différents groupes en ce qui concerne la survie globale (p = 0,43) ou la survie sans progression (p = 0,46). Nous avons cherché à identifier de potentiels facteurs pronostiques dans chaque groupe. Un délai plus court entre l'apparition de l'effet indésirable immuno-induit et l'initiation d'un bDMARD était corrélé à une survie globale réduite (R = 0,88, p < 0,0001). Vu ce résultat, nous avons ensuite comparé les patients traités précocement par DMARD (< 6 semaines après l'effet immuno-induit, n = 9) avec un groupe contrôle (n = 50) composé des patients traités par DMARD introduit plus tardivement et des patients traités par corticoïdes. L'analyse de survie réalisée entre le groupe DMARD précoce et le groupe contrôle n'a pas montré de différence significative pour la survie globale (p = 0,79), mais la survie sans progression était plus faible dans le groupe DMARD précoce que dans le groupe contrôle (p = 0,048). Notre travail suggère des précautions quant à l'introduction précoce de DMARDs dans les 6 semaines après l'apparition de l'effet immuno-induit. Nos données supportent également les mises en garde énoncées précédemment dans la littérature concernant le risque plus élevé de progression cancéreuse lorsque l'effet immuno-induit est traité par bDMARD. [ABSTRACT FROM AUTHOR]