부산대학교 도서관

Au Burkina Faso, le taux de mortalité infanto-juvénile demeure élevé. La barrière financière est souvent indexée comme étant la cause de non-utilisation des services de santé accentuant le risque de décès dans cette frange de la population. Des politiques d’allègement des charges financières sont formulées et mises en oeuvre. C’est dans cette optique que la politique d’exemption de paiement direct des soins au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes est mise en oeuvre depuis avril 2016. Elle vise la réduction de la mortalité infanto-juvénile. L’application de cette politique de gratuité a entraîné la surconsommation des services de santé (augmentation du nombre de contacts par an et par enfant de 77 % entre 2015 et 2018). La disponibilité des médicaments, condition incontournable pour l’atteinte de l’objectif de la gratuité a conduit à la réalisation de cette recherche dans trois structures de soins de premier niveau de la direction régionale de la santé du Centre (Ouagadougou). Nous avons opté pour une démarche mixte quantitative-qualitative. Une enquête par distanciation sociale a permis de collecter les données au cours de 137 observations directes. De plus, 33 entretiens individuels et un focus group ont été également réalisés respectivement auprès des usagers et des soignants. La collecte des données a duré six mois. Les principaux résultats montrent une disponibilité insuffisante en médicaments. Le ministère de la Santé n’a pas tiré les leçons y relatives issues de la mise en oeuvre de la subvention des accouchements. Il n’a pas prévu de mesures d’atténuation de ces ruptures en médicaments malgré son importance pour le succès de la gratuité mainte fois réaffirmée dans les documents officiels. Les bénéficiaires de la gratuité ont alors recours à d’autres stratégies de financement des coûts supplémentaires pour compenser le manque de médicaments. Lesquelles stratégies induisent des conséquences sociales et économiques désastreuses pour les ménages. [ABSTRACT FROM AUTHOR]