학술논문

La perception que les patientes ostéoporotiques ont de leur maladie influence-t-elle la perception de la nécessité de prendre son traitement et les préoccupations inhérentes à celui-ci ?
Document Type
Article
Source
Revue du Rhumatisme. 2023 Supplement 1, Vol. 90, pA279-A280. 2p.
Subject
Language
French
ISSN
1169-8330
Abstract
L'ostéoporose est une maladie silencieuse avant une première fracture. De ce fait, les femmes confrontées à la maladie ne ressentent pas toujours ses effets sur leur corps et dans leur vie quotidienne. Cette dissonance entre le point de vue médical et leurs propres ressentis rend difficile le contrôle du traitement et l'incidence émotionnelle de la maladie. De ce fait, la perception que les patientes ont de leur maladie demeure au cœur de leurs préoccupations et est susceptible d'influer sur la perception du traitement, et potentiellement sur l'adhésion à venir du traitement. Ainsi, la question posée est de savoir si cette perception de la maladie est le fruit d'une perception cognitive (contrôle du traitement) ou émotionnelle (incidence émotionnelle). 152 participantes atteintes d'ostéoporose ont complété des questionnaires évaluant la perception de la maladie (contrôle du traitement et incidence émotionnelle) et la perception du traitement (plus particulièrement la différence entre nécessité et préoccupations) : la nécessité représente les perceptions spécifiques des patientes sur l'importance du traitement prescrit, et les préoccupations correspondent aux perceptions par rapport aux risques encourus liés à la consommation du traitement en terme de dépendance et d'effets secondaires. Ces données ont fait l'objet d'analyses traitées à l'aide du logiciel Jasp (version 0.16.3). Les analyses de régression « pas à pas » ont permis de mettre à jour les liens prédictifs des perceptions de la maladie (contrôle du traitement et incidence émotionnelle). Ces analyses ont montré que seule la dimension « contrôle du traitement » prédit significativement et négativement la différence entre nécessité et préoccupation du traitement (b = −0,36, p < 0,001). Ainsi, moins les patientes ostéoporotiques perçoivent le contrôle du traitement, plus elles sont préoccupées par ce traitement, et peuvent devenir plus susceptible à ne pas prendre le traitement. Sur ces deux perceptions (contrôle du traitement et incidence émotionnelle), seul le contrôle du traitement s'est exprimé. Les cognitions influencent donc majoritairement la différence entre nécessité et préoccupation du traitement. Ceci suggère la nécessité de tenir compte des perceptions des patientes, afin d'identifier les interrogations liées à la maladie et au traitement perturbant la prise en charge. A cet effet, le contrôle vis-à-vis du traitement pourrait être renforcé et amélioré par l'évaluation du niveau de littératie du patient lors d'un atelier spécifique durant les programmes d'ETP. L'évaluation des perceptions des patientes ostéoporotiques quant au contrôle de son traitement en termes de tolérance et d'efficacité devrait permettre d'améliorer l'adhésion des patients au traitement médicamenteux et aux changements de mode de vie imposés par l'ostéoporose. [ABSTRACT FROM AUTHOR]