부산대학교 도서관

L'évaluation fiable du potentiel arythmogène des médicaments en développement n'est pas encore à notre portée. On utilise fréquemment les lapins et les chiens dans les modèles d'arythmogénicité, mais on ne saisit pas bien les différences qui existent entre les espèces quant aux courants potassiques repolarisants. Nous avons étudié la fréquence de l'apparition de torsades de pointes et mesuré les paramètres conventionnels de l'ECG ainsi que la variabilité à court terme de la durée de l'intervalle QT (STVQT) à la suite des associations d'inhibition pharmacologique d'IK1+IKs et d'IK1+IKr chez des chiens à l'état de conscience et des lapins sous anesthésie. La fréquence de l'apparition de torsades de pointes était élevée après l'inhibition associée d'IK1+IKs chez les chiens (67 % vs. 14 % chez les lapins). Par contre, l'apparition de torsades de pointes était plus fréquente chez les lapins après l'inhibition associée d'IK1+IKr (72 % vs. 14 % chez les chiens). L'augmentation de la fréquence de l'apparition de torsades de pointes était associée à une augmentation notable de la STVQT dans les deux modèles. Les rôles relatifs distincts des courants IK1 et IKs sur la réserve de repolarisation observée chez le chien et le lapin doivent être pris en compte lorsque l'on extrapole l'interprétation des résultats obtenus avec des modèles animaux d'arythmogénicité en la faisant porter sur l'humain. Une réserve de repolarisation plus élevée chez le chien (probablement en raison de courants IK1 et IKs plus forts) et une susceptibilité aux arythmies chez le lapin plus ressemblante à celle de l'humain plaident pour l'utilisation préférentielle des lapins en vue d'évaluer les effets indésirables de type arythmogène. [ABSTRACT FROM AUTHOR]