부산대학교 도서관

Originaire de l'Amérique du nord, le mildiou causé par Plasmopara viticola, est l'une des plus dévastatrices maladies de la vigne. Des études récentes sur la génétique des populations de P. viticola ont démontré qu'il existe quatre formae speciales, dont deux (P. viticola f. sp. aestivalis et P. viticola f. sp. riparia) sont responsables des épidémies dans l'Est du Canada. Puisque l'épidémiologie de ces nouvelles formae speciales est très peu connue, l'objectif de ce travail était d'évaluer l'influence de la température sur l'éclosion des sporanges et l'agressivité des deux formae speciales de P. viticola. L'effet de la température sur l'éclosion des sporanges a préalablement été déterminé pour différentes fourchettes de température et de durée, en estimant le pourcentage de sporanges vides. Puis, l'effet de la température sur l'agressivité a été étudié sur le cépage Vidal par la technique des disques de feuilles. L'incidence, la sévérité, la latence, et l'efficacité de sporulation durant le processus d'infection, de pénétration et de sporulation sont les variables d'agressivité qui ont été évaluées. La température optimale d'éclosion des sporanges était de 20°C. Une interaction significative entre la température et les formae speciales pour l'éclosion des sporanges était observée. Cependant, il n'y a pas eu de différences significatives d'éclosion des sporanges entre les deux formae speciales. Pendant les processus d'infection, de pénétration et de sporulation, la température optimale pour l'agressivité des deux formae speciales était comprise entre 17 et 21°C. Globalement, P. viticola f. sp. aestivalis était significativement plus agressif que P. viticola f. sp. riparia. Les indices d'agressivité de P. viticola f. sp. aestivalis étaient plus grands (P < 0,001) que ceux de P. viticola f. sp. riparia. En effet, en moyenne, à la température optimale, P. viticola f. sp. aestivalis avait une incidence plus grande de 14.3%, une sévérité plus grande de 13.3%, produisait 2,3 fois plus de sporanges et réduisait de un jour le cycle d'infection/sporulation comparativement à P. viticola f. sp. riparia. Ces résultats suggèrent qu'en plus des différences génétiques et morphologiques, le profil épidémiologique des deux formae speciales est différent et que les outils d'aide à la décision devraient être adaptés pour tenir compte de cette réponse à la température qui est différente entre les deux formae speciales. [ABSTRACT FROM AUTHOR]