학술논문

Lupus aigu mimant une dermite séborrhéique : une nouvelle entité clinique.
Document Type
Article
Source
Revue de Médecine Interne. 2024 Supplement 1, Vol. 45, pA190-A190. 1p.
Subject
Language
French
ISSN
0248-8663
Abstract
Les étiologies d'un érythème facial sont diverses. L'anamnèse, l'aspect clinique, et la distribution des lésions permettent généralement de poser le diagnostic positif. Il existe parfois un chevauchement considérable des caractéristiques des entités cliniques. Une patiente âgée de 40 ans, atteinte d'un LES avec un score à 21 selon les critères EULAR/ACR 2019 (fièvre, une leucopénie, une alopécie non cicatricielle, des ulcères buccaux récidivants, un érythème en vespertilio et des anticorps anti-ADN positifs), est hospitalisée en médecine interne pour une nouvelle poussée de sa maladie. Elle a été adressée à notre service pour examen dermatologique. À l'examen cutané, la patiente présentait des plaques érythémateuses avec squames non adhérentes grasses jaunâtres accentuées sur la zone T (arcades sourcilières, glabelle, menton, philtrum) ainsi qu'au niveau des pommettes, du nez et des sillons nasolabiaux. Ces lésions sont cuisantes et aggravées par l'exposition solaire. Une extension des lésions est notée au niveau du lobule de l'oreille et au niveau du décolleté. Au niveau du dos des mains, on notait un érythème congestif inter-articulaire. Devant la prédominance des lésions au niveau des zones séborrhéique, le diagnostic d'une poussée cutanée du LES à type de lupus aigu mimant une dermite séborrhéique (DS) a été retenu. La patiente a alors été mise sous dermocorticoïdes avec nette amélioration. Au cours du rash malaire du LES, l'érythème est situé principalement sur les pommettes et les arêtes nasales épargnant les plis nasogéniens, s'étendant souvent sur le front, le cou et dans la zone du décolleté. La dermatite séborrhéique (DS) est une affection chronique qui se présente sous la forme de plaques légèrement érythémateuses, recouvertes de petites squames non adhérentes, dans une distribution topographique caractéristique. Les aires cutanées préférentielles de la DS sont celles où les levures du genre Malassezia sont les plus nombreuses et où la sécrétion sébacée est la plus important, à savoir, les sillons nasolabiaux, les joues, la glabelle, la lisière antérieure de la chevelure, les parties concaves des oreilles externes. À notre connaissance, notre patiente représente le 3e cas décrit dans la littérature de LES avec accentuation des lésions sur les zones séborrhéiques. Cette présentation clinique est connue sous le nom lupus aigu mimant une dermite séborrhéique (DS). L'hypothèse physiopathologique du lupus aigu mimant une dermite séborrhéique (DS) est émise par analogie au SIDA. Une distribution de l'érythème sur les zones séborrhéiques serait expliquée par le fait que l'immunité contre les micro-organismes pourrait être altérée à un stade relativement précoce de la maladie responsable d'une hypersensibilité au Malessezia Furfur. L'atteinte préférentielle des zones séborrhéique est inhabituelle au cours du LES et pourrait être méconnue. Les cliniciens devraient prêter attention à cette distribution très particulière afin d'évaluer l'importance pronostique potentielle et les spécificités thérapeutiques. [ABSTRACT FROM AUTHOR]