학술논문

Description du phénotype et du profil cytokinique dans une famille suivie pour un syndrome TRAPS et porteuse de la mutation p.(Thr79Met) du gène codant pour la protéine TNFRSF1A : association avec la sacro-iliite.
Document Type
Article
Source
Revue du Rhumatisme. Jan2023, Vol. 90 Issue 1, p38-45. 8p.
Subject
Language
French
ISSN
1169-8330
Abstract
Une étude comparative rétrospective et analytique familiale a été menée au CHU de Poitiers. L'étude, incluant 13 membres d'une même famille, avec ou sans diagnostic de syndrome périodique associé au Tumor Necrosis Factor (TRAPS), dont un patient avec une sacro-iliite, a comparé les caractéristiques cliniques, les paramètres sériques de l'inflammation, le taux d'IgD et le niveau d'expression ex-vivo des cytokines dans les PBMC (cellules mononuclées du sang périphérique). Ce travail décrit tout d'abord les caractéristiques familiales puis évalue les différences entre les patients TRAPS et les individus atteints de spondyloarthrite (SA). Les caractéristiques cliniques et l'analyse du gène codant pour TNFRSF1A ont été rapportées pour chaque membre de la famille, qu'il soit symptomatique ou non. Les caractéristiques biologiques basées sur la CRP/SAA, le dosage IgD et le profil ex-vivo des lymphocytes T et des cytokines myéloïdes (IL1-β, IL-1α, IL-1ra, IL-4, IL-10, IL-17, IFN-γ, TNF-α, IL-6) ont été déterminées pour tous les membres de la famille. Seuls les taux de CRP et d'IgD ont été comparés avec ceux observés chez 13 patients atteints de SA axiale avec indication d'anti-TNF. Les patients TRAPS étaient porteurs du variant p.(Thr79Met) avec des douleurs abdominales comme signe clinique le plus fréquent. Les taux de SAA/IgD et le niveau de sécrétion de l'IL-6/IL-1RA/IL-10 par les PBMC étaient plus importants dans le groupe TRAPS que chez les membres de famille asymptomatiques. Le taux d'IgD sérique était plus élevé chez les membres symptomatiques par comparaison avec les patients suivis pour SA. Le niveau d'expression des cytokines et le taux d'IgD sérique les plus élevés étaient retrouvés chez la patiente qui présentait une sacro-iliite. Cette étude met en évidence l'hétérogénéité clinique au sein d'une famille suivie pour un syndrome TRAPS et rapporte pour la première fois l'existence d'une sacro-iliite chez une patiente porteuse d'une mutation pathogène du TNFRSF1A. La dérégulation de l'excrétion des PBMC en cytokines et des taux d'IL-10/IgD chez cette patiente soulève la question de la physiopathologie de la sacro-iliite. [ABSTRACT FROM AUTHOR]