학술논문

Effet du post-partum sur les patientes atteintes de rhumatismes inflammatoires chroniques.
Document Type
Article
Source
Revue du Rhumatisme. 2023 Supplement 1, Vol. 90, pA32-A33. 2p.
Subject
Language
French
ISSN
1169-8330
Abstract
Il existe peu de données prospectives concernant l'activité des rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) au cours du post-partum (PP) et les données disponibles sur l'impact de l'allaitement sur l'activité des RIC sont contradictoires. Les objectifs de cette étude étaient de décrire l'activité de la maladie et les traitements reçus au cours du PP, ainsi que le taux d'allaitement et son impact possible sur l'activité des RIC. Nous avons mené une étude descriptive à partir de la cohorte observationnelle prospective multicentrique française (GR2) étudiant les femmes enceintes atteintes de RIC. Les données ont été recueillies, d'octobre 2014 à octobre 2022, au cours de plusieurs visites préconceptionnelles (PC), de visites au cours de la grossesse et de visites autour de 6 et 12 mois PP. L'activité de la maladie a été évaluée à l'aide du DAS28-CRP pour la polyarthrite rhumatoïde (PR) et du BASDAI et de l'ASDAS-CRP pour la spondyloarthrite (SpA). Les poussées ont été définies selon le jugement du clinicien. Le changement d'activité de la maladie a été étudié par des tests t de Student appariés et des tests Chi2 de Mac-Nemar pour les données appariées, selon le cas. Des comparaisons bivariées en sous-groupes par pathologie ont été effectuées en fonction de l'état d'allaitement des patients à 6 mois de PP par des tests de Kruskal-Wallis pour les variables continues et des tests exacts de Fisher pour les variables catégorielles. Il n'y a pas eu d'imputation des données manquantes. Au total, 94 patientes enceintes atteintes de PR et 124 patientes atteintes de SpA ont été étudiées. Les patientes atteintes de PR ont présenté un nombre significativement plus élevé de poussées au cours des 6 premiers mois du PP que pendant la grossesse (62,0 % vs 43,5 % ; p = 0,02). Le DAS28-CRP au cours de la grossesse était significativement associé au risque de poussée au cours du PP (HR 1,42 (1,06–1,90) ; p = 0,016). Pour les patientes atteintes de SpA, aucune différence significative d'activité à 6 mois du PP n'a été retrouvé par rapport à la grossesse. Respectivement 46/82 (56 %) et 64/115 (55,7 %) patientes atteintes de PR et de SpA allaitaient à l'accouchement. Il n'existait pas de différence en termes d'activité de la maladie entre les patientes allaitantes, celles ayant allaité et celles n'ayant jamais allaité, à 6 et 12 mois PP. Respectivement 37/78 (47,4 %) et 54/94 (57,4 %) des patientes atteintes de PR et de SpA, ayant arrêté leur biomédicament en PC ou pendant la grossesse, l'ont repris en PP. Au PP précoce, 13/91 (14,3 %) patientes atteintes de PR et 29/123 (23,6 %) atteintes de SpA poursuivaient des biomédicaments. Respectivement 83,9 % et 95,3 % de ceux-ci étaient des anti-TNFa. Chez les patientes atteintes de PR, la reprise d'un biomédicament au cours du PP était significativement associée au risque de poussée PP (HR 2,36 [1,30 à 4,28] p = 0,005). Les patientes atteintes de PR ont présenté un nombre significativement plus élevé de poussées au cours des six premiers mois du PP par rapport à la grossesse, tandis que les celles atteintes de SpA sont restées stables. Respectivement 47 % et 57 % des patientes atteintes de PR et de SpA ont repris un traitement par biomédicament pendant le PP. L'allaitement n'a pas été associé à une augmentation ou à une diminution de l'activité de la maladie. [ABSTRACT FROM AUTHOR]