부산대학교 도서관

L'ensemble des rapports du CNESCO (Conseil national d'évaluation du système scolaire) et des enquêtes menées auprès des enseignants sur la mise en oeuvre pédagogique de l'EMC (enseignement moral et civique) dans les classes établissent un même constat: il existe un décalage notoire entre l'investissement politique et civique exprimé par l'institution sur cette discipline et la réalité perçue par les enseignants et les élèves concernant les apprentissages réellement effectués. Cet article vise à éclairer ce décalage en identifiant les tensions implicites à l'oeuvre chez les enseignants confrontés aux enjeux civiques et didactiques de l'EMC. Notre hypothèse est que l'embarras des enseignants et a fortiori des enseignants débutants réside dans la difficulté à distinguer d'une part la posture de neutralité professionnelle nécessaire à un enseignement civique qui assume sa perspective critique, d'autre part, et de manière corollaire, à identifier le savoir réellement en jeu dans un enseignement détaché du cadre scientifique disciplinaire. A partir de l'observation d'un groupe d'étudiants de master 1 MEEF en situation de préparation de cours, notre travail tente de circonscrire le cadre professionnel de la neutralité enseignante en EMC en opérant une distinction entre le savoir critique et l'opinion critique dans les différents temps de mise en oeuvre dans la classe. [ABSTRACT FROM AUTHOR]