학술논문

HORM-OS : un parcours de soins pour améliorer le dépistage de l'ostéoporose chez les patients avec un cancer de prostate initiant une hormonothérapie.
Document Type
Article
Source
Revue du Rhumatisme. 2023 Supplement 1, Vol. 90, pA293-A293. 1p.
Subject
Language
French
ISSN
1169-8330
Abstract
La déprivation androgénique (ADT) dans le cancer de la prostate (CaP) est associée à une perte de la masse osseuse et une diminution de la force musculaire exposant aux risques de chutes et de fractures. Bien que les recommandations internationales suggèrent d'effectuer une densitométrie osseuse (DMO) au début du traitement, moins de 10 % des patients le font. La mise en œuvre d'un parcours de soins pourrait contribuer à prévenir les complications osseuses sous ADT. L'objectif de ce parcours-patient est d'améliorer le dépistage de la fragilité osseuse chez les patients initiant une hormonothérapie pour un CaP. Les urologues, oncologues et radiothérapeutes issus d'un même centre hospitalo-universitaire ont systématiquement adressé dans notre service tous les patients débutant une hormonothérapie pour un CaP pour une évaluation osseuse comprenant une DMO, une analyse biologique et une consultation spécialisée de rhumatologie. L'efficacité du parcours a été estimée sur le nombre de patients ayant effectué une DMO au début de l'ADT. Entre mars et décembre 2022, 116 des 119 patients (97 %) adressés à notre service ont pu bénéficier d'un bilan osseux dans un délai moyen de 36 ± 15 jours. L'âge moyen à la première consultation était de 75 ± 7 ans, l'IMC moyen de 26,9 ± 4,7 kg/m2, 56 % étaient des fumeurs anciens ou actuels et l'indice de comorbidité de Charlson était de 4,75 ± 2,5 avec 20 % de diabète, 15 % de maladies vasculaires périphériques, 11 % de coronaropathie et 10 % d'insuffisance rénale chronique. En ce qui concerne le CaP, 65 % des patients étaient à un stade localisé ou localement avancé tandis que 35 % étaient métastatiques et, 44 % présentaient un score histo-pronostique de cancer de haut risque (ISUP 4 ou 5). Soixante-quatre patients (55 %) ont été programmés pour une radiothérapie externe prostatique concomitante de l'ADT, comme traitement initial ou de rattrapage après prostatectomie radicale. Le taux médian de PSA au moment du diagnostic était de 16 ng/mL (8,8–38,5). À l'inclusion, 70 % des patients avaient un CaP nouvellement diagnostiqué, tandis que 30 % avaient un CaP en rechute. L'ADT a été prescrite seule pour 65 % des patients ou en association avec une hormonothérapie de nouvelle génération (HTNG) pour 35 % des patients et 26 % avec une corticothérapie concomitante avec une dose moyenne de 10 ± 4 mg. La durée moyenne de l'ADT était de 16 ± 20 mois. Concernant les complications osseuses, 11 % des patients avaient déjà fait au moins une fracture, principalement au rachis, 15 % avaient des antécédents familiaux de fracture de la hanche et 20 % avaient fait une chute au cours de l'année écoulée. Quarante-deux pour cent des patients avaient reçu une supplémentation en vitamine D, mais un seul avait déjà été traité avec un agent anti-ostéoporotique. Finalement, 114 patients ont bénéficié d'une DMO. Un T-score ≤ −2,5 au rachis lombaire a été observé pour 9 patients et un T-score ≤ −2 pour 17 patients. À la hanche, un T-score ≤ −2,5 a été retrouvé pour 12 patients et T-score ≤ −2 pour 35 patients. Un score T ≤ −2,5 à au moins un site a été retrouvé chez 18 patients (16 %) et T-score ≤ −2 pour 41 patients (35 %). Après évaluation globale, un traitement anti-ostéoporotique a été prescrit chez 40 % des patients par bisphosphonate (71 %) ou dénosumab (29 %). Ce parcours de soins a permis à 97 % des patients de bénéficier d'une évaluation osseuse au début de l'ADT pour un CaP. Cette cohorte de 116 patients confirme la forte prévalence d'une masse osseuse basse dans cette population, d'où la nécessité de la dépister et de proposer un traitement anti-ostéoporotique afin de prévenir les complications osseuses. [ABSTRACT FROM AUTHOR]