학술논문

Intoxication à la colchicine : importance des conditions initiales pour la prise en charge
Document Type
Article
Source
Toxicologie Analytique et Clinique; March 2020, Vol. 32 Issue: 1 p65-69, 5p
Subject
Language
ISSN
23520078
Abstract
Les intoxications volontaires à la colchicine peuvent représenter un risque vital. Nous présentons deux cas d’intoxication avec évolution radicalement différente malgré une dose ingérée similaire (0,33mg/kg). M. R., 38 ans, dépressif, est admis aux urgences pour douleurs abdominales et vomissements, déclarant avoir ingéré la veille de l’ibuprofène. Un simple traitement symptomatique est entrepris, n’empêchant pas l’apparition d’une insuffisance rénale aiguë. L’équipe médicale apprend alors que M. R. a aussi ingéré de la colchicine. Malgré son transfert en réanimation, le patient développe un choc mixte avec défaillance multiviscérale et décède à J6. M. L., 32 ans, patient dépressif traité pour crise de goutte est admis pour ingestion d’éthanol, de colchicine et de paracétamol. Il est immédiatement transféré en réanimation et bénéficie d’un lavage gastrique suivi d’une administration de charbon activé à H2. Malgré la survenue d’une diarrhée, la fonction rénale reste normale et le patient sort à J3. Les concentrations plasmatiques mesurées à l’admission en TurboFlow-LC-MS/MS (Quantum Ultra, ThermoFisher®) sont de 7,6ng/mL et de 14,2ng/mL, chez M. R et M. L, respectivement. Chez M. R, elles restent stables, tandis que chez M. L., elles diminuent rapidement. M. R. n’a été pris en charge pour son intoxication à la colchicine qu’à H48, avec une fonction rénale qui s’est rapidement dégradée ; à l’inverse, M. L. a été pris en charge à H2 et sa fonction rénale est restée normale. Ces deux cas illustrent bien l’importance d’une prise en charge dans un centre de référence en Île-de-France pour patients intoxiqués par des substances cardiotoxiques, regroupant réanimation et laboratoire de toxicologie spécialisés dans une situation d’intoxication gravissime par la colchicine.