부산대학교 도서관

Les tourbières boréales canadiennes contiennent une quantité importante de carbone organique du sol (tourbe) et cette tourbe peut brûler sur de vastes superficies durant les périodes prolongées de sécheresse. On anticipe une augmentation de la fréquence des événements météorologiques extrêmes dans les régions boréales à cause des changements climatiques futurs et les conditions propices à la combustion lente soutenue de la tourbe dans les tourbières pourraient être plus fréquentes. Les sols organiques ont tendance à brûler par combustion lente, un processus qui progresse très lentement dans les combustibles tels que ceux qu'on retrouve dans les tourbières. Par conséquent, les pires conditions pour la perte de carbone vers l'atmosphère à cause de la combustion de la tourbe sont plus susceptibles d'être réunies lorsque la propagation à grande échelle de la combustion accompagnée de flammes entraîne le déclenchement d'un feu couvant sur une vaste étendue. Pour investiguer la possibilité qu'un feu de forte intensité se propage à grande échelle dans les tourbières boisées, nous avons étudié les conditions nécessaires pour que les combustibles alimentent un feu de cime actif dans ces tourbières. Nous avons mesuré les combustibles légers en surface et dans le couvert forestier (ceux qui sont disponibles pour contribuer à la propagation du flux d'énergie du front principal) suivant une chronoséquence après feu dans les tourbières boréales boisées du centre de l'Alberta, au Canada. Nous avons trouvé que la charge de combustibles constitués de matériaux fins en surface demeurait relativement constante à travers la chronoséquence et à des niveaux suffisamment élevés pour favoriser déclenchement d'un feu de cime. La régénération d'épicéa noir ( Picea mariana (Mill.) B.S.P.) commence à combler le couvert forestier à mesure que le temps s'écoule depuis qu'une perturbation est survenue et atteint une densité relative de cime semblable à celle des forêts d'épicéa noir sur une station bien drainée. Nous estimons qu'après environ 80 ans, le couvert d'épicéa noir a accumulé suffisamment de combustibles disponibles pour alimenter un feu de cime actif lors de 10 à 40 % des journées au cours d'une saison typique de feu dans le centre de l'Alberta. Lorsqu'il coïncide avec une baisse de la teneur en eau causée par une sécheresse dans les couches profondes d'une tourbière, la propagation à grande échelle d'un feu de forte intensité peut entraîner la libération d'une importante quantité de carbone terrestre qui était séquestré. [Traduit par la Rédaction] [ABSTRACT FROM AUTHOR]